Le blog de Philippe Liria

Auteur, formateur, consultant et éditeur de français langue étrangère (FLE)

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Apprendre les langues avec un robot ?

Posted by Philippe Liria sur 29/12/2019

MERO 3 (capture tirée de la présentation chinoise du robot sur You tube)

La mutation de l’apprentissage des langues

Vous vous souvenez peut-être du moment où on a commencé à généraliser l’installation des TNI et des vidéo-projecteurs, puis des VNI. Imaginez qu’en entrant dans votre salle de classe, aux côtés de votre tableau interactif, se trouve, posé sur votre bureau, un sympathique Mero-3 qui vous dit bonjour. Il est là pour vous assister en cours et qui sait, un jour peut-être, vous remplacer. « Pure science-fiction ! » me direz-vous. « Jamais une machine ne pourra vraiment prendre la place d’un prof ! ». Rassurez-vous, ce n’est pas demain la veille qu’un robot fera tout un cours à votre place, quoique… L’avenir est au coin de la rue et déjà nous voyons comment la technologie est en train de gagner du terrain sur le cours traditionnel. Qu’il s’agisse de plateforme ou d’applications, de façon plus ou moins virtuelle, on voit des outils qui permettent d’acquérir des compétences en langue, à un degré insoupçonnable il y a à peine quelques années. Le succès de Duolingo, l’invention du Guatémaltèque Luis Van Ahn qui compte quelque 200 millions d’utilisateurs, en est certainement la preuve. On aurait tord de mépriser la place que cette application a réussi à se faire dans l’apprentissage des langues (leader mondial dans son domaine), malgré ses imperfections ou ses limites. Et elle n’est pas toute seule à se frayer un chemin dans le secteur du marché de l’apprentissage des langues – n’en déplaise aux professionnels de l’enseignement de celles-ci.

Nous voyons aussi comment le développement de la réalité virtuelle fait plonger l’apprenant dans des situations qui pourraient bien dans un avenir très proche faire oublier les jeux de rôle ou de simulation tels que nous les connaissons traditionnellement (cf. article sur le sujet ici). N’assistons-nous pas dernièrement à un véritable engouement pour les escape games ou jeux d’évasion ? Dans notre petit monde du FLE, nous voyons ça et là des propositions de formation pour sensibiliser coordinateurs pédagogiques et enseignants aux avantages que présentent ces jeux. Alors, même si les lunettes de réalité virtuelle ne sont pas indispensable pour que les apprenants résolvent les énigmes auxquelles ils sont soumis afin de pouvoir sortir d’une pièce, celles-ci sont de plus en plus utilisées car elles contribuent à les plonger dans un univers 3D presque aussi authentique que ce qu’ils trouveraient dans le monde réel. Voilà qui donne une toute autre dimension à l’apprentissage des langues. J’aurais l’occasion de vous parler plus longuement des jeux d’évasion dans un prochain article.

Alors un robot en classe ?

Alors un robot en classe ? Peut-être pas tout de suite, mais soyons attentifs car rien n’est impossible au rythme où la technologie avance ! D’ailleurs, des expériences sont menées déjà depuis de une bonne quinzaine d’années mais semble à être restées là, au stade purement expérimental. Donc pas de précipitation mais d’importantes avancées que l’intelligence artificiel devrait contribuer à développer. C’est en tout cas ce que je retiendrai de la récente lecture de deux articles en lien avec la didactique des langues et la robotique. Le premier Social Robots for Language Learning: A Review a été publié en avril dernier par une équipe de chercheurs de l’Université d’Utrecht dans Review of Educational Research. Le deuxième, Apprentissage des langues, jeu et robotique – Le projet Ludibot,  d’Haydée Silva, responsable de la section de Didactique de la langue et la littérature du département de lettres modernes de la Faculté de philosophie et lettres de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), est paru en ligne dans Alsic le 8 septembre dernier.

Je vois déjà les moues sceptiques de certain.e.s d’entre vous et vous n’avez pas tout à fait tort. Les résultats de l’étude menée par le groupe de chercheurs de l’Université d’Utrecht relèvent clairement de nombreuses imperfections. Cependant, le fait même que des robots existent et sont déjà utilisés dans des cours de langue (après tout le lapin multifonctions Nabaztag n’est plus tout jeune) , même si ce n’est qu’à titre expérimental, nous oblige à nous poser des questions sur la manière d’enseigner les langues et aussi, ou surtout, celle de les apprendre. Les chercheurs s’y intéressent tout particulièrement comme ceux qui travaillent sur Tega par exemple. Haydée Silva cite dans son article le nombre d’utilisations potentielles de la robotique en DLC qu’ont relevées Ferguson et al. : « la robotique devrait permettre d’accroitre l’interaction en classe, en aidant le professeur à déléguer certaines tâches (répondre à des questions récurrentes, évaluer) et donc à diriger son énergie vers des interactions spécifiquement humaines, qui exigent d’exercer la capacité de jugement ou de fournir un soutien émotionnel (2019 : 3). Ils ajoutent, dans le cas de l’apprentissage des langues : « Les robots conçus pour communiquer socialement fournissent des occasions d’apprendre les langues. Le robot peut agir comme un tuteur, disponible à tout moment quand l’apprenant souhaite dialoguer ».

On peut bien sûr légitimement se demander si cette disponibilité « à tout moment » signifie aussi capacité à pouvoir répondre aux véritables besoins ou attentes de l’apprenant, surtout dans le cas d’un robot non-télédirigé. Or, l’adaptabilité aux besoins de l’apprenant sera certainement déterminante pour évaluer la réelle efficacité de la machine. On voit bien que qu’en l’état actuel du développement des robots sociaux, ceux-ci ont encore des compétences limitées en production orale pour travailler efficacement avec les apprenants. Les recherches indiqueraient que, même si dans un premier temps la présence d’un robot a des effets positifs sur les apprenants, l’absence d’une certaine empathie deviendrait vite un frein à l’enthousiasme initial.

Ce point et d’autres encore ont été observés par l’équipe d’Utrecht qui a analysé les réactions des enfants, des ados ou des adultes placés en situation d’apprentissage d’une langue en présence d’un robot, parfois télédirigé, parfois programmé. Ils l’ont fait dans le but d’essayer de mieux comprendre les implications actuelles, les limites et donc les défis à relever pour que ces robots sociaux puissent vraiment avoir leur place dans la didactique des langues et cultures.

Des éléments qui n’échapperont certainement pas au groupe de travail du projet Ludibot dont nous parle Haydée Silva dans son article. Ludibot est un robot qui existe déjà sous forme de prototype : « Il s’agit d’un robot mobile de service, d’aspect non humanoïde, à contrôle visuel, à usage professionnel, destiné à un cadre scolaire ou extra-scolaire, pour une utilisation guidée (en classe) ou en autonomie (en médiathèque). » Un projet qui, à terme (2021), vise à développer « des outils théoriques et pratiques favorisant un meilleur apprentissage médiatisé par la technologie dans la classe de langue en général et la classe de FLE en particulier, selon une approche intégrale propice à une interaction humain/machine attirante, significative et efficace ».

Un émerveillement technologique réfléchi

A la lecture de l’analyse de l’équipe d’Utrecht notamment concernant la motivation, on peut se demander s’il ne faudrait pas lui donner un aspect humanoïde. Un point qui pourrait (le conditionnel est important ici) renforcer l’intérêt de l’apprenant, voire cet « émerveillement » dont nous parle Silva en référence au Learning through wonder qu’elle définit comme la tendance novatrice de la didactique qui ouvrirait de nouvelles « pistes pour l’apprentissage ». Un facteur déterminant certes, mais attention aux effets mirage : l’émerveillement ne doit pas se transformer en éblouissement. Les études, qui restent cependant peu nombreuses, montrent que l’intérêt initial peut vite décroître si, au-delà de cet « émerveillement », le robot ne peut personnaliser son rapport avec l’apprenant. Certes, on pourrait se dire que ce rôle ne reviendrait qu’à l’enseignant – ce qui est certainement vrai dans un premier temps – mais on peut imaginer que l’avancée de la recherche en intelligence artificielle contribuera à surmonter les limites actuelles de la robotique au service de la DLC.

J’introduisais cet article en faisant référence aux fameux TNI ou mieux encore aux VNI. On se souvient qu’au début les prix étaient exorbitants et qu’il a fallu un certain temps pour les voir se généraliser dans les salles de classe. On se souvient aussi que cela n’a pas été simple car leur installation n’était pas toujours accompagnée de la formation nécessaire – d’ailleurs, encore aujourd’hui ces outils sont infra-utilisés – ; sans parler des cas où ils sont restés dormir dans un cagibi de l’établissement faute de savoir comment les monter. Il faudra que, dans le cas des robots, on ne tombe pas dans le même piège. Dans ce sens, le projet Ludibot s’inscrit dans une démarche que Silva décrit comme étant une « logique de conception d’outils robotiques aisément adaptables et à un prix accessible », ce qui n’est pas négligeable dans la période de vaches maigres (encore une) que traverse le monde du FLE.

Alors que je terminais d’écrire ces lignes un ami à qui je faisais part du contenu de l’article semblait surpris que je traite la question et il m’a demandé ce que j’en pensais vraiment de ces robots et si cela ne risquait pas d’entrainer la disparition des enseignants. Je suis convaincu qu’il n’en est rien parce que, justement comme le signale Silva au début de son texte, « de la tablette en cire de l’Antiquité à la tablette numérique du XXIème siècle, l’ « art d’enseigner les langues » a toujours fait preuve d’une relative ouverture face aux innovations technologiques ». C’est de cette ouverture dont nous devons faire preuve non pas pour nous jeter aveuglement sur la première innovation venue, mais au contraire apprendre à en tirer tous les avantages pour mettre la technologie au service (et aussi à la portée économique) de nos apprenants. Quitte aussi à savoir faire marche arrière si cela ne donne pas les résultats attendus comme nous pouvons l’observer concernant par exemple ce retour au manuel traditionnel dans nombreux établissements qui s’étaient précipités peut-être un peu trop vite dans le tout-numérique.

Pour en savoir plus :

Sur la robotique dans l’apprentissage des langues :

Van den Berghe , R. (U. d’Utrecht), Verhagen, J. (U. d’Utrecht/U. d’Amsterdam), Oudgenoeg-Paz, O., van der Ven, S. &  Leseman, P. (U. d’Utrecht) : Social Robots for Language Learning: A Review in Review of Educational Research (Avril 2019), Vol. 89, No. 2, pp. 259–295 DOI: 10.3102/0034654318821286 Article reuse guidelines: sagepub.com/journals-permissions © 2018 AERA. http://rer.aera.net (en anglais)

Silva, H. : Apprentissage des langues, jeu et robotique – Le projet Ludibot, Alsic [En ligne],  | 2019, mis en ligne le 08 septembre 2019, Consulté le 26 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/alsic/3848

Silva, H. : Ludibot: au carrefour de l’apprentissage des langues, du jeu et de la robotique, Alsic [En ligne],  | 2019, mis en ligne le 15 mars 2019, Consulté le 27 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/alsic/3631 

Visioconférence d’Haydée Silva : Ludibot : Au carrefour de l’apprentissage des langues, le jeu et la robotique https://youtu.be/YXx5yzE88ag (16/01/2019)

Social robot helps teaching toddlers a second language https://youtu.be/vlmjvKgWtmU (13/04/2017)

NABAZTAG:TAG by Violet en français https://youtu.be/SlM3L9jUTsA (4/12/2008)

TEGA, the new robot in school, https://youtu.be/U4srV1Icnb0 (7/11/2017)

Sur les jeux d’évasion en FLE

Les Agités du FLE sur les jeux d’évasion en FLE :

 https://agi.to/podcast/escape-games-en-fle/ (20/9/2019)

Escape game pédagogique : https://www.fle-adrienpayet.com/escape-game-pédagogique/

Jeux d’évasion (pédagogique) – mini-guide : https://carrefour-education.qc.ca/guides_thematiques/jeu_devasion_pedagogique_-_miniguide

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De la réalité virtuelle pour apprendre les langues ?

Posted by Philippe Liria sur 20/11/2016

(Extrait de la vidéo de présentation de la RV par D'capsules pour l'école)

(Extrait de la vidéo de présentation de la RV par D’capsules pour l’école)

Et si le réalité virtuelle (RV, d’après l’acronyme anglais VR pour Virtual Reality) était un des nouveaux outils les plus prometteurs de la classe de langue ? En effet, pourquoi ce progrès technologique ne finirait-il pas dans nos cours de langue ?

Vers un vrai apprentissage immersif

On le sait, les écoles d’ingénieurs travaillent un peu partout dans le monde pour développer des technologies qui vont transformer notre façon de communiquer et d’interagir. La RV en est une. Imaginez par exemple des apprenants qui rencontreraient dans des espaces virtuels des locuteurs de la langue qu’ils étudient. Cela va encore plus loin que les cours en visioconférence qui se sont développés ces dernières années. On associe souvent les applications de cette réalité virtuelle aux jeux vidéos ou aux domaines des sciences pures ou de la médecine ; on le fait beaucoup moins dans notre monde des langues. Pourtant on voit bien l’évolution que l’apprentissage des langues est en train de vivre à partir des nouveaux supports qui permettent de développer des logiciels et des applications, plus ou ou moins efficaces ou plus ou moins sérieux mais qui montrent bien que nous ne pouvons continuer à concevoir l’enseignement/apprentissage de la même manière qu’il y a à peine quelques années. D’ailleurs, ne voyons-nous pas déjà circuler des applications en RV ? Je pense par exemple à House of Languages, développée par un Russe de Saint-Petersbourg, Maxim Miheyenko. Il s’agit d’une maison dans laquelle, le casque sur la tête, l’apprenant peut virtuellement déambuler pour aider Mr Woo à trouver les objets qu’une voix en off lui demande de chercher. Les yeux de l’apprenant pointent l’objet en question et c’est gagné ! Il peut même le toucher virtuellement ! Une façon ludique d’apprendre du vocabulaire qui permet en plus de travailler la compétence de réception orale. Une vraie immersion dans la langue qui ne peut nous laisser indifférents. Est-ce que ce type de produit est représentatif de ce que pourrait être la classe de langue demain ? On imagine les élèves partir virtuellement à la découverte des rues d’une ville française dans un voyage en RV ? On continuera à travailler l’orientation mais en plus l’apprenant le fera dans un environnement culturel adapté à ses objectifs d’apprentissage (les magasins, l’organisation de la rue, le passant ou l’agent à qui poser une question, décider d’entrer dans un restaurant ou dans l’épicerie du coin de la rue…). On sourit, d’un air sceptique mais après tout, ces outils ne vont-ils pas permettre d’atteindre les objectifs qu’a tout apprenant d’une langue : être plongé dans ladite langue. La RV permet une approche immersive à prendre très au sérieux dans notre domaine. Les murs qui séparent encore fortement la classe de la réalité sont abattus par l’arrivée de cette RV. On voit bien quels effets cela peut avoir pour le FOS par exemple. On imagine comment plonger des professionnels dans un espace virtuel reproduisant le lieu où ils exercent leur activité mais où ils devraient le faire dans la langue cible. Reproduire l’environnement permettra de reproduire les gestes, les attitudes, les réactions de la situation réelle à laquelle ils doivent se préparer et cela les aidera à acquérir les automatismes de la langue, à mieux mémoriser le vocabulaire et à plus généralement à agir. Je vois dans la RV un véritable stimulus pour l’apprenant.

Le FLE saura-t-il être au rendez-vous de la RV ?

Cette RV n’appartient plus au monde de la fiction, c’est une réalité mais qui va certainement encore tarder à faire son entrée dans les pratiques d’apprentissage des langues car il va falloir développer du matériel. Cela demande de la créativité, de la technologie, de l’expertise en ingénierie de la didactique des langues (il ne suffit pas que ce soit joli, même si l’esthétique est primordial) et des fonds, beaucoup de fonds ! Et c’est là que le bât blesse ! La RV reste onéreuse. Et dans le domaine du FLE, on risque de devoir attendre longtemps d’ici à ce qu’il y ait des contenus basés sur une progression. Alors qu’en anglais nous voyons apparaître déjà des produits comme House of Languages qui prétend sur son site promotionnel s’adresser à des millions d’apprenants, qu’en sera-t-il du développement d’un tel produit en français ? Peut-on imaginer qu’une start-up issue d’une école d’ingénieurs et en collaboration avec des experts FLE développe ce type de produit ? La frilosité des investisseurs ou des responsables financiers hexagonaux freinera-t-elle la création d’un tel produit ? Ou devrons-nous entendre les critiques de ceux qui se plaindront que ce sont des Américains qui proposent une version française de leur produit ? Espérons que le FLE ratera pas le coche de cet important rendez-vous que nous donne la RV pour entrer dans une nouvelle dimension de l’apprentissage de la langue.

Inciter à développer des projets éducatifs en RV
Alors qu’en France, les débats autour du numérique semblent tourner en rond, ailleurs les choses bougent. En tout cas, à Washington on prend cette RV très au sérieux au point de créer un nouveau prix pour récompenser la création d’outils éducatifs de réalité virtuelle ou augmentée, convaincu de l’importance de développer un apprentissage basé sur la simulation pour enrichir l’expérience des apprenants. On remarquera en plus la volonté d’impliquer directement les acteurs en le incitant à développer des produits éducatifs en RV. Je me trompe peut-être et je serai ravi de recevoir des rectifications au sujet de l’investissement de la France dans le domaine du développement de produits éducatifs en RV ou en réalité augmentée.

Les entreprises privées, surtout des start-up du monde anglo-saxon, travaillent d’arrache-pied dans le développement d’outil éducatif RV en collaboration avec des établissements scolaires. C’est le cas d’un réseau d’écoles irlandais qui, en 2014, s’est lancé, avec le soutien d’une entreprise privée, elle-même soutenue par Google, dans une expérimentation particulièrement intéressante autour de la 3D et la RV comme le montre cette vidéo :
Cette vidéo a été publiée sur le site d’une publication en ligne directement liée à Google News et qui énumérait les 5 avantages de la RV. La présence du géant Google n’est pas innocent et on comprendra bien que, même si cette l’expérimentation n’est pas dénuée d’intérêt, elle est certainement biaisée du fait de cette connexion avec l’un des fabricants de ces casques RV. Des choses se passent en France. On peut citer l’exemple de D’capsules pour l’école. Il s’agit d’une école française qui propose une présentation de la RV et de son intérêt en classe. Le site contient une somme impressionnante de vidéos qui peuvent être vues en 3D (point 6) :

Les pieds sur terre

S’agissant de l’éducation, il est évident qu’il faut un débat. Nous devons avoir les pieds sur terre. Il va bien sûr falloir se poser des questions sur le modèle d’apprentissage que nous voulons mettre en place dans le monde des langues. Voulons-nous vraiment voir tous les apprenants avec des casques RV sur la tête en train d’échanger virtuellement avec quelqu’un d’autre qui se trouve à l’autre bout du monde ? Et puis il faut aussi éviter de tomber dans le piège de la marchandisation de l’éducation. La RV est pressenti par les experts comme un marché très juteux et qui devrait connaître une croissance exponentielle dans les années à venir. Le monde de l’éducation fera partie des grosses parts de marché de cette RV – lire à ce sujet cet article du Washington Post du 18/11/2016.

C’est la raison pour laquelle il est important que ces développements technologiques et les objets qui les servent (smartphones, casques RV) et qu’il serait dommage de ne pas utiliser dans l’apprentissage, dont celui des langues, soient accompagnés d’une véritable réflexion sur les vertus mais aussi les défauts qu’il peut y avoir à tout vouloir numériser. C’est d’ailleurs un sujet qui a été au centre des échanges lors de la Semaine de l’Education vient de prendre fin et donton aura l’occasion de reparler.

Pour en savoir plus :
Sur le site de U.S News, Virtual Reality Changes Global Engineering Schools, 26/10/2016 (dernière consultation le 19/11/2016), par Ilana Kowarski.

Sur le site la Maison blanche, A New Prize Challenge for Virtual and Augmented Reality Learning Tools, 15/11/2016 (dernière consultation le 19/11/2016) par Erik Martin et Albert Palacios

House of languages https://vrjam.devpost.com/submissions/36280-house-of-languages

Semaine de l’éducation http://semainedeleducation.laligue.org/

Sur le site du Washington Post : Exploring a new frontier this holiday shopping season: Virtual reality, 18/11/2016 par Hayley Tsukayama

Sur le site de Hypergrid Business : 5 ways virtual reality will change education, 7/11/2014 par Kate Abrosimova

D’capsules pour l’école http://dcapsulespourlecole.weebly.com/

Sur Thot Cursus, La réalité virtuelle, prochain vecteur de changement en éducation? http://cursus.edu/article/25505/realite-virtuelle-prochain-vecteur-changement-education/#.WDGzUPnhDIU, publié le 17/05/2015 (dernière consultation le 20/11/2016) par Alexandre Roberge

Sur le site du magazine de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée : Réalité virtuelle – Une possible révolution de l’enseignement http://www.realite-virtuelle.com/realite-virtuelle-enseignement publié le 12/04/2016 (dernière consultation le 20/11/2016) par Tarik H

Sur le site de Ludovia : L’éducation virtuelle : Est-ce possible ? http://www.ludovia.com/2016/06/leducation-virtuelle-est-ce-possible/ publié le 18/06/2016

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