Le blog de Philippe Liria

Auteur, formateur, consultant et éditeur de français langue étrangère (FLE)

Archive for mars 2015

Classe inversée et livret numérique interactif : avantages ? Un exemple en FLE…

Posted by Philippe Liria sur 31/03/2015

Français et numérique

En septembre, tous les élèves de 2eme année auront un Ipad. Le matériel pédagogique que nous créons et qui est commun à tous les enseignants est donc transformé en livret numérique interactif avec l’application Ibook Author. Voici une petite vidéo qui montre, à travers un exemple, comment conjuguer livret numérique et introduction de la classe inversée. Deux grands bouleversements en parallèle…

Le principal avantage est sans doute le maintien de la linéarité qui était déjà celle du livret papier : certes, ce choix conserve une approche traditionnelle de succession d’activités, mais il a le mérite de ne pas brusquer les habitudes des apprenants et des enseignants. En introduisant des capsules et en inversant la classe, on propose déjà un grand changement. Si l’on veut que cette pratique s’étende chez tous les collègues, même les moins motivés, l’approche successive d’activités est un atout, l’objectif n’étant pas qu’un seul enseignant inverse la…

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Changer nos pratiques d’enseignement car l’apprentissage change

Posted by Philippe Liria sur 29/03/2015

Alors que l’on a l’air de peiner à vraiment mettre en place une pédagogie du projet dans la classe de FLE, les expériences dans le domaine scolaire semblent vouloir donner raison à celles et ceux qui y croient. Je pense à cet article publié dans The Independent sur les réformes de l’école en Finlande ou à cet autre article lu dans El País et qui rapporte l’expérience que mène un collège jésuite en Catalogne.
En Finlande, on parle de reléguer les matières du moins en tant que tel – elles ne disparaissent pas vraiment comme le précise le site finnois Theconversation mais seront intégrées dans des thématiques plus globales. Les matières seront mises au service de projets interdisciplinaires, ce qui permettra ainsi de les contextualiser donc de leur donner plus de sens.
En Catalogne, c’est le collège Claver Raimat (Lleida) qui a lancé l’expérience d’une école différente dont l’apprentissage n’est plus basé sur des matières mais sur la transversalité des connaissances et des savoir-faire. Limitée à certaines classes, l’initiative, fruit d’une réflexion entre experts, enseignants, parents et bien entendu les élèves, devrait s’étendre petit à petit aux autres niveaux. L’école devient un lieu où les élèves ne répondent plus aux questions du professeur qui vérifierait s’ils ont bien appris leur leçon mais au contraire, ils cherchent à répondre à des questions qui n’ont pas encore de réponse ce qui est une véritable motivation à mobiliser ensemble (travail collaboratif) des compétences dans le but de faire car « c’est en faisant qu’on apprend ». L’élève n’est pas simplement un apprenant, il participe activement au processus créatif du projet et donc de ses propres connaissances. Comme on le fait remarquer dans l’article d’El País, il n’est pas anodin de retenir que ce changement de paradigme se produit dans un collège jésuite, l’ordre qui d’une certaine façon imposa le modèle éducatif « traditionnel » et qui pour le moment domine encore le monde éducatif mais dont les jours sont peut-être comptés.
Et c’est dans ce contexte de changement que je reviens à la classe de langue, en particulier celle de français. Voilà plus de 10 ans maintenant que nous parlons d’être plus actif en classe. La perspective actionnelle est dans la bouche de tous les experts et dans les recommandations de toutes les institutions du Réseau. Bref, parler de tâche finale ou de projet, de travail collaboratif… ce n’est absolument pas nouveau. Et pourtant, il suffit de visiter la plupart des établissements dudit Réseau pour constater que la réalité est souvent à des années-lumière des recommandations. Les outils facilitateurs ont certes fait leur entrée dans la classe depuis le manuel « actionnel » (tous les sont plus ou moins depuis 2004) jusqu’au numérique (du simple vidéoprojecteur aux tablettes et à l’accès à Internet) ; les coordinateurs ont aussi remanié les programmes et les progressions car il faut que les niveaux du CECRL soient visibles – en oubliant peut-être qu’il ne suffit pas d’indiquer ces niveaux pour que les contenus soient reflétés dans la classe ; les professeurs sont sensibilisés à la question, moins les élèves… C’est d’ailleurs un des points qu’il faudrait peut-être revoir : on ne peut prétendre changer la façon d’enseigner sans impliquer directement l’ensemble des acteurs ; or, les élèves qui proviennent souvent d’autres habitudes d’apprentissage se retrouvent tout à coup plongés dans une classe de français qui ne répond pas à l’idée qu’ils se font de la classe. Si ce changement n’est pas accompagné, il risque de provoquer le rejet avec pour conséquence une chute des effectifs que la direction de l’établissement va vouloir freiner en… revenant à de vieilles pratiques parce que « c’est ce qu’attendent nos élèves« . Curieuse façon de trouver des solutions au problème posé. Et puis, changer nos pratiques de classe, cela demande du temps, de l’implication. Difficilement compatible avec des emplois du temps qui ne prennent pas en compte la réalité de la classe : on ne peut prétendre à un enseignement de qualité, basé sur des paramètres modernes et novateurs si les enseignants doivent courir entre trois et quatre établissements, travailler avec trois ou quatre manuels différents sur trois ou quatre niveaux différents avec un total d’heures d’enseignement plus près des 40 heures que des 20 heures (celles-ci sont pour les très priviligiés, mais il n’y en a pas beaucoup dans la profession !). Alors la pédagogie du projet, si belle sur le papier, si bien mise en avant dans les manuels ces dernières années, eh bien cette pédagogie, elle passe à la trappe ! Tant pis pour le projet, on le fera… peut-être, si on a le temps. Et on revient à des outils de travail qui vont nous simplifier la vie, le manuel qu’on n’aura qu’à suivre sans se poser de question et la bonne vieille leçon de grammaire accompagnée de ses bons vieux exercices qui nous font croire que les élèves seront compétents parce qu’ils ont compris et qui font croire aux élèves qu’ils le seront parce qu’ils ont bien fait les exercices. Quel leurre !
Pouvons-nous continuer à vivre dans cette contradiction ? La classe de français, et a fortiori celle qu’on propose dans les établissements du Réseau ne peut ignorer que nous sommes au XXIè siècle et que la pédagogie à mettre en place doit être en phase avec les besoins de la société d’aujourd’hui. Pour y arriver, il faut s’en donner les moyens. Il ne faut pas renoncer aux budgets de formation. C’est bien d’avoir donné des enveloppes pour acheter des dizaines et des dizaines de TNI (qui après avoir passé un temps dans des cartons car personne n’avait pensé qu’il fallait les installer) mais il fallait aussi accompagner cette initiative fort louable d’un plan de formation pédagogique (peu en ont vraiment bénéficié) pour ne pas être utilisés comme de vulgaires tableaux blancs voire noirs). Et maintenant, c’est au tour des tablettes mais ne commettons pas les mêmes erreurs : formons les profs à une utilisation pédagogique en classe ! Il faut trouver aussi une solution pour que les enseignants de ce Réseau puissent vraiment préparer des cours « actionnels » (donc avoir du temps pour mettre en pratique ce qu’on leur explique dans les stages ou les mastères FLE). C’est aussi ce qui fait la qualité et le prestige de ces établissements, y renoncer revient à remettre en cause la raison d’être de ce Réseau. Ce serait bien dommage et je n’ose imaginer que ce serait la secrète idée qui courrait du côté de certains ministères. Alors, pour y arriver, il ne faut pas que ces changements de paradigme d’enseignement soit perçus comme une imposition venue de l’extérieur mais comme une réflexion à mener dans chaque établissement sur la façon de les introduire. Tous doivent y être impliqués, y compris les élèves. Pure utopie ? Non, condition sine qua non pour qu’on puisse véritablement changer la classe en adaptant les recommandations générales à la réalité locale, mais sans y renoncer. Cette adaptation, c’est aussi la clé du succès de l’enseignement en Finlande ou de ce collège de Lleida.

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Gérer l’interaction en classe de langue

Posted by Philippe Liria sur 21/03/2015

Ce matin, je suis tombé sur ce diaporama en ouvrant l’i-Pad et j’avais envie de le partager car je l’ai trouvé particulièrement intéressant pour nous faire à réfléchir à la gestion de la classe dont on parle tant. Désolé pour mes lecteurs habituels mais pour une fois, le document n’est pas en français. Cependant, tenant de l’intercompréhension entre langues romanes, je suis sûr que ces diapositives essentiellement en espagnol (et un peu en anglais) n’empêcheront pas la réflexion sur cette question qui est au centre des apprentissages : comment gérer l’interaction en classe ? C’est bien de vouloir les faire parler mais pourquoi en auraient-ils envie si la motivation n’est pas au rendez-vous ? Quelles stratégies mettre en place pour que cette somme d’individus veuille interagir au sein du groupe ? Bref, comment rendre possible ce qui paraît souvent relever de l’impossible ?
Il s’agit donc du diaporama qui accompagnait la conférence de Fernando Trujillo (Faculté d’Education, d’Economie et de Technologie de Ceuta, Université de Grenade, Espagne) dans le cadre de la V Jornada de Didáctica del Español como Lengua Extranjera, organisé par l’Institut Cervantès à Hambourg et la Consejería de Educación espagnole en Allemagne le 21 mars 2015.

Et si vous avez le temps, allez faire un détour par le blog de Fernando Trujillo, le détour en vaut la peine et il est bon, je dirais même sain pour l’esprit d’aller voir ce qui se fait ailleurs en didactique des langues (ELT, ELE…). Vous y trouverez des articles très intéressants sur l’enseignement/apprentissage des langues mais aussi l’interculturalité (à lire / écouter : Cultura en el aula de idiomas), les TICE, l’intégration de projets dans l’apprentissage…

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Stage de rentrée des professeurs de FLE du Chili

Posted by Philippe Liria sur 17/03/2015

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Importance de l’oral en classe de FLE en primaire

Posted by Philippe Liria sur 15/03/2015

fandefle

Qui dit classe de FLE, dit enseignement d’une langue vivante, et, comme son nom l’indique, il s’agit d’une langue « vivante » ce qui sous-entend donc : parler, communiquer, écouter, échanger, interagir (…). Vous allez me dire que cela est parfois une tâche bien complexe que celle de faire de l’oral en classe de français pour des motifs variés (classes surchargées, d’élèves bavards, turbulents, …) ! Je vous l’accorde, il est souvent plus aisé, pour le professeur et pour le bon déroulement de la classe, de passer à l’écrit ! Cependant, l’oral est pourtant une des compétences à ne pas négliger.

Le primaire et le FLE: les élèves, ici, en Espagne, commencent avec leur seconde langue (s’ils étudient une autre langue que l’anglais, ce qui n’est, malheureusement pas le cas de tout le monde) quand ils commencent leur étape secondaire. En revanche, certains établissements, commencent plus tôt et ceci…

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Classe inversée : un mur de capsules lancé par Marie Soulié. Participez !

Posted by Philippe Liria sur 15/03/2015

Français et numérique

Voici le lien vers le Padlet lancé par Marie Soulié, professeur de français au collège d’Orthez, qui invite les professeurs de français (FLE compris…) à coller leurs capsules pour les partager et les proposer aux enseignants qui utilisent la classe inversée en cours. C’est aussi l’occasion de voir d’autres manières de faire des capsules, de partir à la pêche aux nouvelles idées. Merci Marie pour cette formidable initiative !

Padlet lancé par Marie Soulié Padlet lancé par Marie Soulié

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Classe inversée, capsule et étymologies grecques et latines

Posted by Philippe Liria sur 15/03/2015

Français et numérique

Dans le cadre de la semaine de la Francophonie, la langue française est à l’honneur et c’est l’occasion pour nos 9emes de découvrir quelques étymologies utiles. Nous allons tester la classe inversée dans le cadre du cours de langue en revisitant le support pédagogique donné l’année dernière

– pour créer un horizon d’attente chez les élèves qui devraient arriver en sachant de quoi il va être question

– et pour pouvoir passer à l’action dès l’entrée en classe afin de supprimer le cours magistral que je faisais habituellement : on transfère en amont le concept d’étymologies et on garde le plaisir de la découverte et des hypothèses pour le présentiel.

On teste !

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